Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois
Pour l’édition 2023 de la TEFAF New York, la Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois présente cinq chefs-d’œuvre allant de la fin des années 1950 au milieu des années 1970, fidèle à sa volonté de mettre en lumière les avant-gardes française et internationale d’après-guerre. Cette participation à la foire new-yorkaise se déroule parallèlement à l’ouverture de la première exposition de la galerie, « Upcycling », dans son nouvel espace à New York, Fleiss-Vallois, en partenariat avec la Galerie 1900*2000.
« Place Maurice Quentin » (1975) de Jacques Villeglé défait l’identité sacrée de la peinture. Elle provient d’affiches faisant la promotion d’une des expositions de Jean Dubuffet, exploitant le célèbre motif de l’Hourloupe comme un commentaire sur la nature de l’art.
« Stabilité totale » (1958) de Jean Tinguely dénonce l’immobilité, célèbre le changement, invite au mouvement, à la vie et à la liberté. L’inertie est l’antithèse de la vitalité et de la liberté. Cette œuvre reflète les penchants anarchistes de l’artiste et son rejet de toute sorte de fixité.
L’œuvre rare de Martial Raysse « Et voici à nouveau l’aurore », vaste représentation d’une forêt luxuriante, évoque les prouesses picturales d’un Nicolas Poussin, par exemple. Elle révèle l’attrait de Raysse pour la peinture tout en signifiant une certaine distanciation du classicisme.
Emanuel Proweller a peint « La petite vague » l’été qui a suivi le décès de sa femme – signant quelque chose comme un retour à la vie. Les formes et les couleurs forment une composition rétro-éclairée honorant la sensualité des corps, la volupté ensoleillée et la vie elle-même.
La série « Etnografias » d’Eulàlia Grau, est créée dans les années 1970 quand l’artiste avait 23 ans et Franco était au pouvoir. En utilisant des collages qu’elle a imprimés en noir et blanc puis colorés à la main, la série aborde les problèmes de son temps avec un vocabulaire visuel prescient et provocateur.