CHÂTEAU DU CLOS LUCÉ
La Joconde parle enfin, une pièce écrite par Laurent Ruquier, prend place sur le parvis du château pour égayer les nuits d’été du Clos Lucé. Cette pièce est un « seule-en-scène », mené par Karina Marimon que l’on a pu voir dans La petite histoire de France.
Pour Laurent Ruquier, qui s’intéresse au sujet depuis plus de dix ans, il était important de n’écrire qu’un seul rôle, pour permettre à la Joconde – enfin – de parler, elle qui est muette depuis cinq siècles. « J’en avais ras-le-bol qu’on raconte n’importe quoi sur moi. Je vais tout vous raconter. » annonce-t-elle en préambule. D’abord immobile en début de spectacle, Mona Lisa commence à bouger, tout doucement, se lève et sort de son cadre.
Le récit et la mise en scène, signée Rodolphe Sand, se veulent dynamiques et pleins d’humour. Mona Lisa parle avec nos mots d’aujourd’hui. En une heure, Laurent Ruquier parvient à nous faire découvrir 1000 anecdotes et à expliquer pourquoi ce tableau est si célèbre. Sur Mona Lisa d’abord, de son vrai nom Lisa di Antonio Maria Gherardini, à qui on a voulu prêter les traits de Béatrice ou d’Isabelle d’Aragon, de Caterina, mère de Léonard, et même de Salaï, son apprenti. Sur Léonard, les spectateurs apprennent qu’il était végétarien, écrivait de droite à gauche, disséquait les corps humains, utilisait la technique du sfumato pour peindre ses chefs-d’œuvre.
Autant d’éléments qui transforment également la pièce en une source de savoir. Sur l’histoire du tableau, enfin. On découvre son rachat par François Ier, son arrivée au Louvre, son vol en 1911 qui en fait une star mondiale ainsi que ses voyages aux Etats-Unis et au Japon, jusqu’à la soupe que des activistes lui ont lancé dernièrement. La Joconde n’a pas la langue dans sa poche et se livre corps et âme, en gestes et en chansons.