FONDATION DES ARTISTES
Martine Dubilé réalise des constructions géométriques verticales, massives, en volume, aux lignes épurées, nées dans des nuances de noir, en de très grands formats qui obligent le regard du spectateur à un décrochement. Car pour l’artiste un lieu est avant tout un regard au sens d’une redéfinition de la réalité, une abstraction mémorisée à partir de laquelle les associations imagées sont possibles.
« Si loin des montagnes, sans doute les vit-elle mieux. lssus de lentes sédimentations, les triptyques de Martine Dubilé travaillés par la mémoire et le temps réactivent nos propres souvenirs. Le clair adoucit l’obscur, le haut s’unit au bas, le doux apprivoise le dur, le mat s’accorde au brillant et le brûlant au glacé… La neige rêve de réglisse, l’aigle s’affronte au silex… L’ombre, dans I’infinie variété de ses nuances, dissout les contours et absorbe les formes, pour mieux les contenir. En abolissant la frontière entre abstraction et figuration, Martine Dubilé agit directement au plus archaïque des images, réduisant au maximum sa gamme de pigments, pour mieux voir les couleurs. Elle accueille nos rêveries mouvantes et leur offre un appui solide, sans les enfermer. Ses œuvres nous obligent à ralentir, pour mieux nous rendre à notre propre liberté de construire un monde. La montagne est là. » Marie Bruneau
Martine Dubilé a suivi l’enseignement de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux. Ses œuvres sont exposées en France et à l’étranger, figurent dans des collections publiques et privées.
Martine Dubilé réside actuellement à la Maison nationale des artistes.
