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Galerie Poggi

Jérôme Poggi est heureux d’annoncer sa nouvelle collaboration avec l’estate de l’artiste géorgienne Vera Pagava (1907-1988).

La Galerie Poggi lui consacre sa première exposition intitulée L’horizon de l’abstraction, dans le cadre d’un dialogue avec l’œuvre d’Anna-Eva Bergman (1909-1987). Si elles ne sont vraisemblablement jamais rencontrées de leur vivant, leurs vies et oeuvres présentent pourtant de nombreux parallèles que l’exposition met en lumière.

D’origine géorgienne pour Vera Pagava, et norvégienne pour Anna-Eva Bergman, toutes deux ont vécu essentiellement en France où elles menèrent leur carrière à la fois au cœur, et en marge, de la scène artistique. Au- delà de leur biographie, et notamment de l’influence que leurs pays d’origine a pu avoir sur leurs pratiques, c’est esthétiquement que se rejoignent leur travail, à travers un minimalisme sensible, nourri d’une expérience intime du paysage et de la nature. Cultivant « l’art d’abstraire » comme l’écrivait Anna-Eva Bergman, toutes deux nous placent à l’horizon d’une abstraction, jamais atteinte.

L’exposition réunit des peintures, dessins et aquarelles, dont la plupart n’a jamais été révélée au public. Elle est organisée en partenariat avec la Fondation Hartung-Bergman (Antibes, FR) et l’Association culturelle Vera Pagava – AC/VP.

Exposer ensemble Anna-Eva Bergman et Vera Pagava, c’est assister à la rencontre inévitable de deux univers aux trajectoires parallèles, si proches et si singulières à la fois. Le travail de deux femmes, deux exilées, deux contemporaines, deux parisiennes, deux abstraites, deux spirituelles, qui ne se sont semble-t-il jamais croisées. Il y eut pourtant des occasions : à l’académie d’André Lhote où elles ont toutes deux étudié en 1929, ou au cours d’expositions de groupe et de salons. S’il ne fait aucun doute qu’elles avaient connaissance de leur travail respectif, ont-elles pu se rencontrer? Il sera sans doute impossible de répondre à cette question, et c’est aussi cette part de mystère qui crée la fascination. Car cette rencontre est bien fascinante : c’est comme si l’on avait là deux regards exprimant une vision commune du monde, un paysage absolu, fondé sur les notions de lumière, de forme et de spiritualité.