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Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois

Hymne d’amour. Cannibalisme. Communion.
Jean, je te mange. Je prends ta force.
Ton âme s’unit à la mienne.
La panne, le mouvement, m’appartiennent aussi à moi maintenant.
En attendant la panne, en attendant Godot, j’attends le pépin, la Vie. J’arrive même à guetter la panne (peut-être pour avoir cette joie infinie que ça marche de nouveau.)
À travers mes nouvelles œuvres, Jean, nous continuons à collaborer. Tu es toujours présent même si ces tableaux ne te ressemblent pas.
ORDRE – CHAOS – CONCRET – ABSTRAIT – COMPOSITION – DÉCOMPOSITION. L’ETERNEL RETOUR.

Ainsi sʼexprime Niki de Saint Phalle dans une « lettre à Jean » écrite en 1993 pour présenter sa nouvelle série dʼœuvres, les « Tableaux éclatés », les plaçant sous lʼégide de lʼartiste Jean Tinguely, son ancien compagnon rencontré plus de trente ans plus tôt. Jamais réellement quitté, resté lʼalter ego, lʼami, le compagnon dʼart encore plus que de vie, celui-ci est décédé deux ans plus tôt. Couple de ville et dʼatelier ayant farouchement préservé leur indépendance comme leur lien, ils sʼétaient rencontrés en 1956 dans cette pépinière effervescente quʼest à lʼépoque lʼImpasse Ronsin à Paris, où lʼartiste suisse a déjà son atelier.