STARMANIA
STARMANIA, le célèbre Opéra Rock créé par Michel Berger et Luc Plamondon il y a plus de quarante ans, revient à Paris jusqu’au 28 janvier 2024 et sera en tournée en France, Suisse et Belgique.
En quatre décennies, cette œuvre futuriste, prophétique et indémodable a réuni plus de 6 millions de spectateurs et fait chanter toutes les générations avec ses tubes devenus des incontournables de la chanson française (Les uns contre les autres, SOS d’un terrien en détresse, Quand on arrive en ville, Le Blues du Businessman, Le Monde est stone, Besoin d’amour…).
Thomas Jolly, prodige de la scène contemporaine, signe la nouvelle mise en scène de ce spectacle phénomène. Il est rejoint dans cette aventure par le chorégraphe de renommée internationale Sidi Larbi Cherkaoui.
Le mot de Raphaël Hamburger, directeur artistique
« Starmania c’est l’histoire de 8 personnages aux destins croisés dont 7 vont mourir. Certains n’ont rien à perdre parce qu’il n’y a rien à sauver. D’autres ont tout à perdre et sont prêts à tout foutre en l’air. Ils sont chargés d’une force vitale mêlée à une profonde mélancolie jusqu’au dénouement final.
L’histoire se déroule dans un monde futur où la recherche existentielle est guidée par la lumière. Est-ce un futur proche ? Lointain ? Virtuel ? En 1978, Starmania parlait de notre présent d’une manière incroyablement lucide et prémonitoire : les métropoles globalisées, l’obsession de la célébrité, la radicalité nihiliste…
Nous voulons remettre l’accent sur cette dimension visionnaire, sur l’actualité brûlante de l’œuvre dans notre univers contemporain et la renforcer encore par la mise en scène de Thomas Jolly, les costumes et le casting. Les questions de genre et de sexualité, par exemple, qui sont présentes depuis l’origine de Starmania, avec les personnages de Ziggy ou de Sadia, ont infusé aujourd’hui la société toute entière. Elles se sont ouvertes aux notions de fluidité, de non-binarité et à l’infinie complexité des identités et des désirs. Ce casting en est selon moi le reflet.
Luc Plamondon et Thomas Jolly ont accompli un formidable travail pour rendre à l’histoire de Starmania sa fluidité originale. Ils ont choisi de changer l’ordre de certains morceaux pour retrouver une construction narrative plus lisible. Certains personnages qui avaient disparu, comme le Gourou Marabout, réapparaissent également. Cela a permis de redonner à la nouvelle version de Starmania une structure très claire, avec des contrastes qui traduisent et renforcent la complexité des personnages et de l’œuvre.
C’est passionnant de voir comment la mise en scène de Thomas Jolly permet, en éclairant certains aspects de l’œuvre, de faire évoluer aussi la musique elle-même, pour en mieux restituer l’esprit. Ce sont les idées de Thomas pour la mort de Cristal qui nous ont conduit, avec Victor Le Masne le directeur musical, à en repenser l’orchestration de manière plus progressive, en retardant l’entrée des cordes jusqu’au deuxième refrain. »