Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois
À l’occasion d’Art Basel Paris 2025, la Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois présente une sélection exceptionnelle d’œuvres réunissant certaines des figures les plus emblématiques du mouvement du Nouveau Réalisme ainsi que les artistes contemporains internationaux les plus en vue de son catalogue. Cette présentation soigneusement organisée se veut à la fois une célébration de l’histoire de l’art et un témoignage de l’engagement de la galerie à faire le pont entre le passé et le présent.
L’une des pièces maîtresses de l’exposition sera l’œuvre majeure de Niki de Saint Phalle, La Déesse Noire (1993). Cette œuvre remarquable de la série Tableaux Éclatés sera exposée pour la première fois à Paris depuis l’exposition originale au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, où la série avait été présentée en hommage aux œuvres cinétiques caractéristiques de Jean Tinguely, peu après son décès.
La galerie présentera également une œuvre majeure de Jacques Villeglé, un grand format de 1987 illustrant ses tentatives de combler le fossé entre différentes formes d’art en sélectionnant des affiches arrachées des murs des rues évoquant la musique, le théâtre, le cinéma… Arman, dont la succession a récemment rejoint le programme de la galerie, est également à l’honneur, avec une œuvre exposée autrefois à la légendaire Sidney Janis Gallery : Le Beau Sabreur est un chef-d’œuvre d’énergie radicale.
L’exposition met également l’accent sur l’œuvre révolutionnaire de Jean Tinguely, qui s’étend des années 1950 aux années 1990, et va des Meta Reliefs, calmes, posés et poétiques, à l’anarchie frénétique des débricollages. En parallèle, la galerie réaffirme son attachement au photoréalisme, l’une de ses spécialités de longue date, en présentant une œuvre à grande échelle de Robert Cottingham issue de sa série Typewriters.
Concernant la scène contemporaine, la galerie expose pour la première fois le travail de Duke Riley, un artiste singulier et acclamé dont la pratique mêle histoire, narration et commentaire social. Les représentations cinématographiques de Pierre Seinturier, avec des œuvres cachées dans la toile, qui racontent de manière autoréférentielle et ironique son propre travail de peintre, de portraitiste et de conteur. Les rêves fiévreux et philosophiques de Lucie Picandet, qui évoquent des paysages imaginaires, des mythes cosmogoniques et des énergies mentales.
Le duo iranien Peybak évoque également, d’une autre manière, à la fois la création frénétique et la destruction maniaque dans ses grandes toiles montrant la multiplication d’êtres imaginaires apparaissant ou disparaissant de manière ambiguë d’un point central, attirant ainsi le regard du spectateur. Les rochers de Virginie Yassef sont d’étranges créatures, modifiant à la fois l’échelle et la vivacité de pierres à l’origine inutiles et dépourvues d’émotion. Les tapisseries de Zhenya Machneva humanisent également la froide réalité, avec des œuvres représentant des paysages ou des éléments industriels obsolètes, auxquels elle insuffle une sorte de qualité sensible.
La pratique de Julien Berthier, fondée à la fois sur une complexité conceptuelle et un humour impertinent, explore l’absurde comme berceau de la grandeur. Ici, il a choisi de présenter le record athlétique d’Usain Bolt à travers les yeux du chronomètre. Alain Bublex est également présent avec VariationBW. Le titre fait référence à Glenn Gould (et, indirectement, à Bach), ainsi qu’à la décision du pianiste de se retirer de la scène pour se consacrer entièrement au travail en studio.


