Fondation Pierre Gianadda
La Fondation Pierre Gianadda présente jusqu’au 11 juin 2017, Hodler, Monet, Munch. Peindre l’impossible. Quatre œuvres de Ferdinand Hodler provenant du Kunstmuseum de Berne et d’une collection privée complètent l’exposition présentée, en septembre dernier, au Musée Marmottan Monet. l’œuvre fondatrice de l’impressionnisme Impression, soleil levant (1872) de Claude Monet, sera installée à partir du 9 mai 2017.
Par-delà les clivages de l’histoire de l’art, l’exposition Hodler, Monet, Munch. Peindre l’impossible réunit pour la première fois ces trois artistes : le Suisse Ferdinand Hodler (1853-1918), le Français Claude Monet (1840-1926) et le Norvégien Edvard Munch (1863-1944).
S’ils n’appartiennent pas aux mêmes courants créatifs et ne se sont jamais rencontrés, il n’en existe pas moins des liens entre eux. Leurs œuvres s’accomplissent durant le demi-siècle de la modernité : expansion du capitalisme, développement des transports qui permettent de parcourir le monde… Au plan des arts, cette période voit naître un espace européen ouvert aux circulations et aux échanges. Ces mutations techniques, politiques et sociétales influent sur leur mode de vie et leurs pratiques artistiques.
Tous trois voyageurs, ils découvrent des lieux et des motifs auxquels, cinquante ans plus tôt, ils n’auraient pu accéder. Monet se rend plusieurs fois à Londres, sur la côte méditerranéenne, à Belle-Île et jusqu’en Norvège. Hodler séjourne à Munich, à Paris, en Italie, en Espagne. Munch, le plus « nomade » des trois, se déplace très souvent entre les pays scandinaves, l’Allemagne, l’Italie et la France.
Le parcours thématique de l’exposition révèle les affinités de certaines de leurs recherches, alors que les trois hommes viennent à la peinture sans y être préparés par leurs origines sociales. Sans relâche, ils tentent de « saisir » les éléments immatériels (la neige, le soleil à son zénith, la clarté de la Lune, l’eau, les sommets montagneux…), marquant l’art de la fin du XIXe et du début du XXe siècles par leur démarche novatrice. A l’orée du parcours, nous faisons leur connaissance, grâce à leurs autoportraits qui traduisent un tourment palpable.