Depuis 4 mois, le réseau social Snapchat a mis en vente des lunettes permettant de « snaper » des moments de vie directement depuis vos yeux : les Lunettes Spectacles.
Ces dernières sont uniquement disponibles aux Etats-Unis, mais intéressent déjà le public français, accro à l’application. Il s’agit de lunettes de soleil qui se déclinent en 3 coloris : bleu, rouge et noir. Elles disposent d’un coté d’une caméra, et de l’autre d’un petit écran informant la personne en face de vous que vous êtes en train de filmer. Ce petit écran vous indique également l’autonomie qu’il reste à vos lunettes. Pour les charger, c’est très simple, il suffit de les placer à l’intérieur d’un boîtier contenant un système de recharge automatique. Ce boitier, fourni avec un câble de batterie, assure quatre sessions d’autonomie aux Spectacles, une session correspondant environ à 100 secondes d’enregistrement.
Comment les utilise-t-on ?
Les lunettes posées sur votre nez, il n’y a qu’à exercer une pression sur le bouton situé à votre droite pour enregistrer un snap, une seconde pression arrêtera l’enregistrement. En plus d’indiquer la prise du snap aux personnes vous faisant face, vous verrez de votre côté un indicateur montrant où vous en êtes dans votre enregistrement. Les snaps filmés sont alors envoyés dans memories (un enregistrement entier sera divisé en trois snaps). Vous pouvez ensuite choisir de diffuser ou non ces snaps dans votre story ou à vos contacts en plus de conserver ces souvenirs sur votre téléphone.
Le plus ? Les snaps sont enregistrés en vue circulaire permettant de les lire en mode paysage ou portrait, et renforçant cette impression de « pris avec les yeux ».
Comment se les procurer ?
Actuellement, pour se procurer les lunettes Snapchat il faut un véritable coup de chance. Pourquoi ? Car ces dernières ne sont disponibles à la vente qu’aux Etats-Unis, dans un parcours d’achat hors du commun. On ne peut se les procurer que via les snapbots, sortes de distributeurs de « Spectacles ». Ces derniers sont mobiles et ne restent que 48h dans une même ville ! De plus, le choix de la ville est communiqué par Snapchat seulement 24h avant la mise en place du Snapbot. Arrivé sur place, il n’y a plus qu’à choisir sa couleur, faire la queue (qui peut être très longue), régler les 130 dollars que valent les lunettes et elles sont à vous !
Heureusement, au vu du succès des Spectacles, Snapchat permet maintenant de les acheter en ligne mais une fois encore uniquement depuis les Etats-Unis…
Un succès pérenne ou une simple opération de com ?
Il y a de quoi se poser la question. Premièrement car l’objet en lui-même, bien que très pratique pour enregistrer des snaps comparé à un smartphone, reste une paire de lunettes qu’il est impossible d’utiliser en toutes circonstances. En effet, Snapchat recommande de ne pas les mouiller ni de les utiliser à des températures trop chaudes ou trop froides. C’est clairement assumé par la marque au fantôme, il s’agit d’un gadget. Cependant, le succès des snapbots et l’innovation plutôt accessible en terme de prix font de ces lunettes un wanted des fans de l’application Snapchat, et ils sont nombreux. La société a même fait savoir que cette version était une version 1.0 laissant donc supposer la création d’autres lunettes, peut-être avec des verres transparents ?
Et pour le monde de l’art et de la culture ?
De nombreuses utilisations pourraient être envisagées avec les lunettes Snapchat dans le monde de la culture. On peut aisément réfléchir à des vidéos de type « à travers les yeux de » pour plusieurs types d’institutions : par exemple un commissaire d’exposition ou un journaliste spécialisé pourraient faire visiter une expo via Snapchat en ajoutant des commentaires et en montrant leurs pièces préférées.
Le public pourrait également envisager ce type d’expérience dans leur parcours de visite. Imaginons un dispositif réellement innovant où les musées créent un concours sur Twitter ou Instagram qui permettrait de gagner les lunettes Snapchat de l’institution et de pouvoir diffuser sa visite sur la story du musée ! Une fois encore, la culture ne doit pas mettre de côté ce type d’outils permettant de parler d’une manière beaucoup plus directe avec leur communauté.