Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois
Henrique Oliveira quitte sa ville natale d’Ourinhos (Brésil) en 1990 pour étudier les arts visuels à l’Université de São Paulo. Passant des territoires de la peinture, à ceux de de l’architecture ou de la sculpture, les œuvres d’Henrique Oliveira explorent la nature originelle de matériaux pour en redéfinir leurs usages ordinaires.
A l’occasion de sa troisième exposition personnelle à la galerie Vallois, Henrique Oliveira réalise pour l’espace du 33 rue de Seine deux nouvelles séries de sculptures de petits formats où la peinture prédomine.
La première série de l’exposition, “EXLP”, (Estudo para Xilempasto/ étude pour Xilempasto) est une mise en volume de la peinture. Ces « peintures sculptures » sont le résultat d’une méthode en plusieurs étapes : l’artiste réalise d’abord des peintures à l’huile grands formats où la matière est utilisée en couche épaisse. Il choisit ensuite un fragment à extraire de la toile, dont il décide d’augmenter l’échelle comme s’il zoomait dedans afin d’en révéler les effets de matière et de mouvement. Henrique Oliveira nous livre avec cette série une représentation réaliste de ces abstractions.
Recherches en termes de couleurs, de matières, de volumes et de mouvements, on note bien que l’artiste assume dans le E du titre de la série son caractère d’études. On devine l’importance de cette étape en découvrant la seconde série de l’exposition, intitulée “Xilempastos”. Oliveira y utilise une technique particulière qu’il affectionne particulièrement : l’assemblage de bois de chantier recyclé. Si on lui connaît l’emploi de cette technique pour des sculptures brutes de grand format ou des installations in situ, jouant une matérialité toute organique, cette nouvelle série, au format plus domestique, est une véritable rencontre entre la peinture et la sculpture. En créant les impressions de vitesse dans la lenteur, de viscosité dans la sécheresse, de préciosité dans la pauvreté, Oliveira n’oppose pas mais relie – une manière d’être au monde.